Maman, as-tu « rejoint » Papa … ?

Version 2

Maman, as-tu « rejoint »  Papa, hier, peu après le midi plein, alors que le soleil brillait haut, dans le ciel du haut Molenbeek, où, vous aviez élu résidence, il y a 50 ans ?

Connais-tu depuis hier un état qui ressemble à la paix, à la tranquilité, avec beaucoup de douceur, de chaleur, car tu étais frileuse, avec le regard d’un autre reconnaissant, car tu craignais la solitude autant que tu chérissais ton indépendance, connais-tu ou as-tu pu te fondre en un tel état de calme et de lumière, dans cet au-delà de la vie, si mystérieux, que nous appelons la mort et que les Egyptiens des temps anciens tenaient pour une mutation, un changement d’état …

Un nouvel état, un bel étage, un autre âge ( l’età, en italien ), une première classe, un éternel véhicule …

La tristesse côtoie le soulagement de ne plus te voir souffrant la vie que tu vivais depuis que la vilaine maladie avait commencé à amoindrir lentement mais sans relâche tes nombreuses et belles capacités, cette vilaine maladie qui jamais pourtant n’aura eu raison de ton humanité.

Nous nous souviendrons tous de toi comme d’une grande dame,  petite maman, comme d’une femme tout en courage derrière une réserve d’une rare élégance.

Toujours je me souviendrai de toi et toujours t’aimerai, pour tout cet amour que tu m’as donné, sans compter.

Après que les hommes en noir t’auront déposée en terre, vendredi, aux côtés de ton époux, ton Arthur, longtemps après que tu auras « rejoint », enfin, l’homme de ta vie, mes pensées iront vers toi qui suis si fier d’être ton fils.

Farewell, petite maman, que la terre t’accueille en son infinie nature.

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