CONTRE :
Des « experts scientifiques » continuent régulièrement à surfer sur la vague sécuritaire ( au sens de la chaîne alimentaire ) pour justifier la prohibition du cannabis et, pour ce faire, ils se contentent (la dopamine n’a pas d’odeur, ils lancent l’alerte et puis, ils laissent les superstitions construire les scénarios catastrophe), ils se contentent de juxtaposer, sans perspective aucune, plat pays qui est le leur, les « preuves » de la dangerosité de sa consommation ( en ommettant d’évoquer que la majorité des consommations ne sont pas problématiques et en négligeant de quantifier les risques – comme si tous les fumeurs d’herbe devenaient, tôt ou tard, psychotiques, cancéreux, stériles, démotivés, et, inéluctablement, polytoxicomanes ). C’est ce que l’on est en droit de nommer : la déformation de la « vérité » scientifique » toujours relative » par le « mal absolu », dans toutes les « mémoires suggérées ».
Comme ils ont parfois fumé un ou deux joints, erreur de jeunesse, ils déclarent que le cannabis d’aujourd’hui n’est plus le même que l’herbe douce des années « hippies » en occultant la responsabilité de l’interdit légal dans la « promotion » par les mafias, trafiquants et autres producteurs sans scrupules, de produits bien plus addictogènes et plus psychotoxiques qu’au temps jadis.
Ils participent, qu’ils le veuillent ou non, à la construction d’un idéal d’un monde « sans drogues » en privilégiant les traitements visant l’abstinence ( idéal du risque zéro => prévention de la consommation => cures de sevrage => prévention des rechutes ), curatifs de l’addiction au mépris par omission du paradigme de la Réduction wallonnne Des Méfaits ( RwDM ).
Ils fabriquent, nuls en math, à partir des corrélations, des relations connes de cause-à-effet, sans la moindre circularité, sans la moindre créativité, pour dire que l’escalade symétrique est en vigueur et annonce sans rigueur logique que « qui a fumé l’herbe du bas-côté dépassera bientôt la ligne blanche continue » ! Gare à l’accident frontal, fatal, mortal. Qui a, ce jour, les yeux rouges de verte Marie-Jeanne, aura demain, les veines bleues pleine de brune Hélène …
Science + Moralisme = Scientologie et toutes les sortes d’annonces d’un monde détruit par la drogue, la psychiatrie, la licence, la liberté !
POUR :
La prohibition du cannabis débouche pourtant sur des impasses aux conséquences « désastreuses » en matière de Santé Publique et de Justice Sociale.
Impasses qui justifient que d’autres « experts des mêmes sciences pourtant » justifient la fin de ce régime au profit d’une règlementation responsable … ( pour rappel la responsabilité, c’est ce qui vous permet de répondre de vos actes, de vos abstension, de vos programmes, de vos plans, de vos politiques … ).
Car surtout, la prohibition de la drogue verte ne permet pas la moindre promotion d’un bon et sage usage car, une fois le bon sens interdit et le juste milieu déporté vers l’extrême risque, les plus « vulnérables », et particulièrement les jeunes personnes dont les systèmes neuro-biologiques ne sont ni encore parfaitement synchronisés ni totalement interconnectés, en consommant les fleurs défendues, et ce plus régulièrement que moins, les plus vulnérables prennent le plus de risques car :
- ils sont ainsi exposés, fausses amies, à leurs vertus apaisantes, ou stimulantes, ou encore les deux, plus dangereuses quand … la santé mentale et » sociale » laisse à désirer et qui servent momentanément d’imparfaites thérapeutiques aux effets secondaires non négligeables,
- ils n’ont aucune espèce de contrôle sur le taux de plus en plus élevé de THC en rupture d’avec le naturel équilibre des plantes de confiance, THC dont les vertus « psychodysleptiques » sont à hauteur des risques d’attaques de paniques et glissades psychotiques, pour certains, disposés, très durables,
- en tant que candidats à toutes les addictions ( jadis on causait de dépendance ), souvent polytraumatisés psychiquement, objets/sujets de biographies accidentées, abusées, violentées … voire génétiquement chargées, ils gonfleront le contingent (10 % du des consommateurs réguliers du chanvre magique) de ceux qui ne pourront pas longtemps gérer librement leur relation dès lors devenue problématique …
- ils fréquenteront plus que les autres les commerces généralistes qui vendent les drogues en toutes sortes, tous types et toutes espèces, des drogues plus ou moins « nocives » et les mafieux, gentils ou méchants, qui gagnent leur vies souterraines sur le dos des neurones de leurs chers clients tout en piétinant sauvagement tous principes sanitaires de base … ( théorie de la porte d’entrée ),
- ils fréquenteront dans un même temps les zones de non-droit qui les exposent à l’insécurité violente et insécure !
- enfin, ils subiront eux plus que les autres, en bonne santé économique et sociale, la double peine que constitue leur difficulté bientôt maladive de conduite de leur consommation, souvent en dérapage à peine contrôlé, d’une part, et la traque policière qui les mèneront devant les juges contraints par la loi, en sens inique, de verbaliser ( quand la loi ne parle plus votre langage, c’est Babel dans tous vos cerveaux ) ceux qui n’ont déjà plus que la tête hors de la vase.
Et en effet, la prohibition interdit ce qu’une légalisation / règlementation autoriserait enfin :
- le développement et la promotion de modes de consommation moins nocifs ( comme la vaporisation, l’e-joint, etc … ),
- le contrôle de la qualité des cannabis ( teneur en principes actifs, pureté des produits, information précise sur la composition, traçabilité, etc … ),
- la promotion d’un bon usage basée sur des études conduites sans a priori (aujourd’hui foisonnement des articles extrémistes – radicaux libre -tantôt saluant les bienfaits de la feuille dentelée tantôt brandissant les dangers « assassins » de la sournoise et mauvaise herbe).