Vacance, vacuité … la vacance organise dans le temps de vivre, un vide, une expiration, une petite « retraite », entre deux aires, deux ères de travail, de labeur.
Elle vous vide du contenu de la précédente, elle vous déleste, elle ôte soi de la charge, elle repose la mécanique des aiguilles, elle dépoussière, elle entretient, elle lubrifie, elle distrait les moteurs et l’électronique, avec des ersatz, des imports, des leurres jour et nuit, et toutes charges légères et images digestes et effervescentes.
Et vous en oubliez que ce vide nouveau et arrivé attends déjà toutes les matières de la période qui suit, qui fera immédiatement sa rentrée, en sorte que tout l’art de la vacance réside en l’auto-dyslepsie, l’altération de la conscience de ce qui, inéluctablement, va suivre , croître et emplir.
Bien sûr, très certainement, certains » gros pleins de souque ferme » ne parviennent pas à se lâcher la prise, à débrancher, à alterner le courant, voire même pour d’autres encore, c’est à contre-désir qu’ils sacrifient quelques précieux jours de leur unique dopaminosphère, il lavoro !
Cette année, à nulle autre pareille, notre vacance dans le pays de proche adoption s’apparente plus à une répétition générale qu’à une exception, même répétée, puisqu’elle préfigure notre futur postérieur, et toutes les questions de temps qui l’accompagnent.
Après un an de dépôts et de bilans divers, un nouveau projet verra le jour, après un an de gestation et ses nombreuses visites néo-écologiques.